Pommier – puceron lanigère


Carte d'identité

Infestation pucerons lanigères (c) William M. Ciesla, Forest Health Management International, Bugwood.org
Erisoma lanigerum
j f m a m j j a s o n d
nymphe sous l'écorce
jeunes pousses
tous
cognassier, poirier, plus rarement cotonéaster ou sorbier

Ce puceron à la particularité d’être entourée d’une substance blanche, laineuse. Ce qui permet de le repérer facilement sur les rameaux. Comme tous les pucerons, il se nourrit de la sève de sa plante hôte. Les colonies apprécient particulièrement les zones où l’écorce est abimée par une blessure, une taille ou une casse de branche.

Les dégâts directement causés par les prélèvements de sève par la colonie de pucerons sont faibles. Cependant, les piqûres et l’injection de salive toxique provoquent des galles et des chancres pouvant atteindre la grosseur d’une noix, et entravent la circulation de la sève. Ces galles abritent également des stocks d’œufs de pucerons et peuvent faciliter la survenue d’infections secondaires (champignons, bactéries…)

Sur de très jeunes plantations, les pucerons peuvent être observés au niveau du collet ou sur les racines superficielles.

Les arbres atteints dépérissent et peuvent devenir la proie de ravageurs secondaires.

Pertes de qualités esthétiques

La présence de pucerons et de leur cire duveteuse diminue la qualité esthétique de l’arbre.

Perte de récolte

L’affaiblissement de l’arbre entraine une diminution de la production.

Les individus non ailés sont longs d’environ 2 mm. Ils sont noir violacé, mais leur coloration est masquée par la cire d’aspect laineux et filamenteux qui recouvre leur corps et qui leur vaut leur nom. Les adultes ailés ont le corps brun avec un léger revêtement laineux.

En Europe, ce puceron se reproduit uniquement par parthénogenèse sur le pommier. On l’observe également sur le cognassier et très rarement sur le poirier.

Les individus non ailés se réfugient sous des écorces, dans des anfractuosités et des chancres du tronc ou sur les racines au voisinage du collet. La reprise d’activité intervient au début du printemps, en mars-avril, et les femelles commencent à se reproduire. Chacune d’elles engendrant plus de 100 larves. Le pouvoir de multiplication est très important : 10 à 12 générations exclusivement composées de femelles se succèdent jusqu’à l’automne.

Les pullulations intenses forment d’importantes colonies blanchâtres.

Les adultes et les larves se nourrissent par ponction de sève sur les parties ligneuses ou les pousses tendres, jamais sur les feuilles. Les ailés apparaissent à partir de juillet et assurent la dispersion et la formation de nouvelles colonies sur d’autres arbres.

Favoriser l’installation des auxiliaires consommateurs de pucerons (coccinelles, chrysopes, syrphes, punaises…) par la présence de plantes hôtes des insectes (plantes fleuries productrices de pollen : phacélie, orties…).

Limiter les excès d’azote sous toutes ses formes qui rendent la sève appétente pour les pucerons.

Empêchez les colonies de fourmis d’accéder aux  pucerons en équipant le tronc de bande engluées par exemple.

En hiver brossez le tronc pour retirer les œufs hivernant ou appliquez y de l’huile blanche.

Des auxiliaires prédateurs de pucerons sont disponibles auprès des jardineries. Veillez à relâcher au plus vite ces auxiliaires pour garantir leur survie et leur efficacité.

La pulvérisation de savon noir dilué sur les branches et le tronc dès le mois de mai réduit les pullulations primaires.

Les mésanges sont de grosses consommatrices ; attirez les dans votre jardin en y installant des nichoirs.

De nombreux insectes auxiliaires,  prédateurs de pucerons,  interviennent dans la régulation des populations. Facilitez leur installation par un environnement adapté.

L’efficacité préventive des macérations d’ortie, fougère, mélisse serait visible d’après des données empiriques toutefois, à l’heure actuelle elle n’est pas démontrée scientifiquement.

Recherchez les produits autorisés pour l’usage prévu et portant la mention « Emploi Autorisé au Jardin » (EAJ) sur le site e-phy.

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