Les virus

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Symptôme d’une attaque virale sur une pomme de terre.

Les phytovirus sont spécifiques aux végétaux et n’infectent pas l’homme. Pour autant, ils créent de gros dégâts dans les cultures car ils sont transportés par de nombreux vecteurs et sont incurables. Ils se manifestent souvent par des taches irrégulières nommées mosaïques et entraînent des réductions de croissance voire la mort de plante.

Biologie et symptômes

Les dégâts causés par les virus peuvent être très variés. Ils s’associent souvent à une croissance réduite et donc à une plus faible production de la plante.

Au niveau biologique, les virus sont une sorte de boîte à outil sans ouvrier. Ils sont inertes lorsqu’ils sont hors de l’hôte. Ils sont donc considérés comme des parasites obligatoires. La seule façon pour eux de se multiplier est d’entrer dans un hôte qui sera l’artisan de leur multiplication. Hors pendant cette multiplication, ils vont détraquer la machinerie cellulaire de l’hôte et ainsi lui porter préjudice.

Lors de l’infection, le virus va se retrouver dans l’ensemble de la plante. Ainsi, avant même l’apparition des symptômes, la maladie est généralisée.

Echelle de gravité

La grande facilité de transport des virus et l’impossibilité de soigner les plantes atteintes en font des pathogènes graves. Même quand la plante n’est pas tuée rapidement, il sera impossible d’en extraire une bouture indemne.

La seule méthode consiste à le détecter précocement. Brûlez alors la plante infectée pour ne pas conserver de foyer dans son jardin.

Sources d’infection

L’infection provient toujours de plantes ou de parties de plantes contaminées. Certains virus sont spécifiques d’une espèce de plante, mais la plupart sont susceptibles d’attaquer un très grand nombre d’espèces appartenant à des familles différentes (plus de mille espèces pour certains).

Au jardin, une ou plusieurs plantes contaminées, sauvages ou cultivées, sont qualifiées de réservoirs de virus. La plupart d’entre elles présentent les symptômes de la maladie et sont de ce fait facilement reconnaissables. Certaines espèces bien qu’infectées par le virus ne présentent jamais aucun symptôme de la maladie. On les qualifie de porteurs sains capables de servir de relais vers les plantes sensibles. La connaissance de ces espèces à risque évitera de les faire cohabiter au jardin avec des espèces sensibles.

Il existe deux stades possibles de contaminations,

  • L’infection a eu lieu avant l’arrivée de la plante dans votre jardin. Les graines, les boutures, les tubercules, les rhizomes ou les plantes entières peuvent être porteurs du virus.
  • L’infection peut avoir lieu dans votre jardin au moyen d’intermédiaires qui vont véhiculer le virus d’une plante contaminée vers une plante saine qui sera alors infectée. Certains insectes piqueurs (tels que les pucerons ou les thrips) peuvent infecter la plante lors de la piqûre car ils portent le virus, ce sont des vecteurs. L’homme, par ses actions (taille, multiplication, greffage ou même simple frottement des plantes par les vêtements) les champignons et certains nématodes du sol peuvent aussi jouer ce rôle d’intermédiaire.

Eléments généraux de protection

Confirmer mon diagnostic

Les principaux symptômes sont des jaunisses, des décolorations en forme de mosaïque, des déformations du contour des feuilles et parfois des nécroses. Ils sont le plus souvent associés à une réduction de croissance des végétaux contaminés.

Méthodes culturales

  • Pour éviter l’infection de végétaux, veillez à introduire des plantes saines dans le jardin. Choisissez des graines certifiées saines et dans la mesure où elles existent des variétés résistantes à certains virus.
  • Désinfecter vos outils de taille pour éviter la propagation de l’infection.
  • Surveillez les plantes sauvages de votre jardin, certaines peuvent être un réservoir pour les virus. Dans ce cas, retirez-les préventivement.
  • Favorisez les auxiliaires du jardin, ils maintiendront la population de vecteur à un niveau bas ce qui limitera la possibilité d’infection.
  • Veuillez à l’équilibre des micro organismes du sol, pour limiter le développement des vecteurs souterrains (nématodes et champignons).

Action de lutte

Une seule action est possible dans le cas avéré d’un virus, c’est le retrait de la plante. Celle-ci ne sera pas mise au compost mais sera brûlée pour éviter la propagation du virus.

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