Respecter les équilibres et la biodiversité au jardin

Au jardin, comme dans un milieu naturel, des relations s’établissent entre les êtres vivants et tendent vers un équilibre. Pour obtenir un jardin en bonne santé, le jardinier responsable doit les encourager.

Equilibres au jardin

Les bioagresseurs au jardinDifférentes catégories de relations existent entre les animaux, entre les plantes, et entre les animaux et les plantes. Les principaux modes de relation sont le parasitisme, le commensalisme, la prédation, la compétition et la coopération.

On nomme bioagresseurs les organismes qui nuisent aux végétaux de nos jardins. On compte parmi eux les insectes phytophages, les mollusques, les champignons, les bactéries et les virus, responsables de nombreux dégâts. Les mauvaises herbes peuvent aussi être considérées comme des bioagresseurs, par la concurrence (compétition) qu’elles exercent sur les plantes cultivées.

Les relations entre les habitants du jardin : un monde de possibilités

Le parasitisme

Il s’établit quand une espèce dépend directement d’une autre, sans rien lui offrir en retour. Par exemple, le puceron se nourrit de la sève du rosier.

La prédation

Certains animaux sont carnivores, et se nourrissent d’autres animaux, on parle alors de prédation. Les larves de coccinelles dévorent les pucerons par exemple.

La compétition

La compétition est le cas le plus fréquent dans la nature, surtout entre espèces végétales. Il s’agit pour une espèce de se développer, si nécessaire au détriment d’une autre, pour utiliser au maximum les réserves de l’environnement (eau, lumière, éléments nutritifs).

La coopération

La coopération (ou mutualisme) a lieu quand deux espèces interagissent pour des bénéfices mutuels. Les abeilles se nourrissent par exemple du nectar et d’une partie du pollen des fleurs; en contrepartie, elles assurent la pollinisation.

Le commensalisme

Le commensalisme définit le cas où une espèce tire profit d’une autre sans contrepartie pour cette dernière. Il ne s’agit cependant pas de parasitisme, puisque l’espèce opportuniste ne tire pas ses ressources en nourritures de la seconde plante. C’est le cas du liseron, qui utilise le rosier pour s’accrocher et profiter de la lumière.

L’amensalisme

L’amensalismeest une interaction biologique entre deux espèces différentes dans laquelle une espèce inhibe le développement de l’autre, par son comportement ou son métabolisme. C’est l’opposé du commensalisme. Il n’est pas suffisamment significatif pour exclure totalement une espèce au profit d’une autre, et ne peut être utilisé en lutte biologique. Chez les végétaux, l’amensalisme est souvent lié à des phénomènes d’allélopathie. Par exemple, la phacélie possède une biomasse importante qui concurrence la germination et le développement des herbes indésirables.

L’allélopathie

L’allélopathiedésigne l’ensemble des relations biochimiques directes ou indirectes, positives ou négatives, entre une plante et un autre organisme au moyen de métabolites secondaires. Elle joue un rôle important dans la compétition aux ressources environnementales mais aussi un rôle de défense des plantes contre leurs prédateurs. Par exemple, les feuilles de noyer sécrètent une toxine qui, lorsqu’elle est lessivée par la pluie et tombe sur le sol, empêche le développement de beaucoup de plantes herbacées. En effet, cette dernière inhibe la germination et la respiration de nombreuses plantes.

Tolérance et cohabitation

Laisser s’installer des prédateurs en acceptant la présence limitée des ravageursLe jardinier ne cherche pas à reproduire la nature. Cultiver des rosiers pour une floraison abondante et odorante ou des pommiers pour obtenir des pommes tous les ans n’a en effet rien de naturel !

Ce sont les objectifs du jardinier qui lui font rechercher un équilibre en sa faveur entre les plantes et leur environnement.

Pour trouver un tel équilibre, respectueux de l’environnement, le jardinier devra être capable d’établir des seuils de tolérance pour les pertes liées aux agresseurs et chercher les méthodes de lutte qui ont l’impact le plus limité sur l’environnement et les espèces non nuisibles.

Laisser s’installer des prédateurs en acceptant la présence limitée des ravageurs et choisir les végétaux adaptés à votre environnement vous permettra de trouver l’équilibre qui conviendra à votre jardin.

L’utilisation de pesticides, si elle a un effet immédiat, peut rompre ces équilibres au jardin. Respecter la biodiversité et les équilibres de votre jardin constitue le premier pas vers un jardinage responsable. Pour cela, découvrez les 4 principes du jardinage raisonné.

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