La mise en place d’un paillage autour de vos rangs de légumes, ou au pied de vos plantes ornementales présente plusieurs avantages. Non seulement, le paillage vous permet de réaliser des économies d’eau en limitant l’évaporation, mais il limite également le développement des mauvaises herbes. Il freine également la progression de certains ravageurs, comme les limaces.
Une grande variété de paillages
Pour pailler, de nombreux matériaux sont utilisables, voici des exemples parmi les plus répandus :

- les paillages organiques : écorces, paillettes de lin ou de chanvre, cosses de cacao, paille, tontes de gazons, feuilles mortes, carton…
- les paillages minéraux : graviers, galets, ardoise, morceaux de tuiles…
Choisir son paillage
Les paillages organiques s’intègrent souvent mieux au jardin naturel et peuvent être issus de la récupération. Par contre, leur durée de vie est limitée et il faut toujours s’assurer, si l’on utilise les déchets végétaux, de l’absence de maladie. En se décomposant ils apportent des nutriments au sol en quantités variables et des fibres, contribuant ainsi à améliorer la structure du sol.
Les paillages minéraux ont une durée de vie plus longue. Ils s’intègrent mieux dans des jardins « modernes » ou d’inspiration japonaise par exemple et sont à réserver au jardin d’ornement où ils procurent un effet esthétique. Ils ne se décomposent pas et n’enrichissent pas le sol.
Dans tous les cas, la couche de paillage ne doit pas être trop épaisse afin d’éviter une stagnation d’humidité permettant le développement de champignons, une asphyxie du sol voire la présence d’animaux (campagnols par exemple).
Les paillages permettent d’autre part de réaliser des économies d’eau, consulter la page consacrée à ce sujet.
Choisir son film de paillage
Choisir son film de paillage
Choisissez-le de préférence perméable pour laisser respirer le sol et pénétrer l’eau. Les films non biodégradables sont fabriqués à partir de ressources non renouvelables, ils empêchent durablement le retour de la matière organique et nuisent à la vie du sol. Certains films qualifiés de biodégradables intègrent une couche dite photodégradable dont la désagrégation entraîne la formation de fragments de plastique inesthétiques et polluants.
Le choix dépend également du type d’herbes dont on veut empêcher la pousse, certains films tissés peuvent laisser passer des adventices les plus résistantes telles que le chiendent. Ils sont d’autre part inadaptés aux terrains en pente car ils favorisent le ruissellement de l’eau au détriment de l’apport en eau aux plantes.
Cette méthode est assez peu esthétique que ce soit pour les films plastiques ou les films biodégradables qui se décomposent rapidement. Ils sont souvent utilisés sous un paillage minéral afin d’empêcher plus efficacement la pousse d’herbes indésirables par exemple dans les allées en graviers. En effet, une couche de 5 à 10 cm de graviers va dans un premier temps empêcher les herbes de pousser, mais à force de marcher dessus, la terre et la couche de graviers vont se mélanger et les herbes spontanées pourront donc s’installer. Un géotextile suffisamment épais et résistant empêchera ce phénomène durablement.
Ils peuvent également être utilisés autour de jeunes plantes ligneuses pour empêcher les herbes indésirables de gêner leur installation. Dans ce cas le film doit être retiré une fois les arbustes installés (au bout de 2 ans environ).