Stratégie nationale de biocontrôle : un bilan 5 ans après son lancement

L’origine de la stratégie nationale du déploiement du biocontrôle

Lancée à l’initiative du gouvernement français, cette stratégie (SNDB) trouve son origine dans la loi EGAlim de 2018, qui prévoyait l’élaboration d’un plan d’action pour soutenir le développement de solutions alternatives aux produits phytosanitaires conventionnels.

Parasitoïde en train de pondre dans le corps d'un puceron
Aphidius colemani, parasitoïde, en train de pondre ses œufs dans un puceron. © Melissa Schreiner, Colorado State University, Bugwood.org

En 2020, la SNDB est publiée par le gouvernement français, cette stratégie s’étendra sur 5 années consécutives au cours desquelles quatre axes prioritaires seront développés :
Axe 1 : Le soutien à la recherche et à l’innovation. Cet axe implique le développement du volet recherche, industrialisation et développement.
Axe 2 : La simplification de la réglementation et des procédures pour l’autorisation et l’utilisation des solutions de biocontrôle
Axe 3 : Le déploiement des solutions sur le terrain. Cet axe implique la mise en place de vitrines de démonstration afin de promouvoir l’utilisation de ces nouvelles méthodes de lutte ainsi que de former et d’accompagner les agriculteurs sur leur utilisation.
Axe 4 : La promotion du biocontrôle au niveau européen dans le cadre du Pacte Vert Européen et de la stratégie “de la ferme à la fourchette” de la Commission Européenne.

L’état de la situation en fin de parcours

Quatre indicateurs spécifiques avaient été définis en 2020. Ce 3 avril dernier, les résultats de l’évolution des indicateurs en comparaison avec les objectifs ciblés sont parus, le détail est détaillé dans le tableau ci-contre.
Cinq ans après le lancement de la SNDB, les données publiées le 3 avril dernier montrent une nette progression des principaux indicateurs entre 2020 et 2023. Toutefois, cette dynamique semble ralentir à l’approche de 2025. Il est également possible de noter une légère baisse du nombre de macro-organismes autorisés, ce phénomène peut d’expliquer par des retards ou retraits d’autorisations.

Et la réduction des phytosanitaires dans tout ça ?

Ces résultats, bien que positifs, ne garantissent pas à eux seuls l’atteinte de l’objectif de réduction de 50 % de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques d’ici fin 2025, fixé notamment dans le cadre du plan Ecophyto. Le biocontrôle est un levier parmi d’autres (agronomie, variétés résistantes, robotique, etc.), et son efficacité dépend aussi de son intégration à des systèmes de cultures.
Point de vigilance : Cette stratégie s’adresse uniquement aux professionnels du végétal (horticulteurs, agriculteurs…). Les jardiniers amateurs ne sont plus concernés par la baisse de l’utilisation des produits phytosanitaires depuis leur interdiction en 2019.

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