Certains oiseaux seraient capables de « sentir » les plantes attaquées par des insectes

Les composés organiques volatils émis par les plantes mangées par des insectes permettraient d’attirer les oiseaux. Les dommages provoqués par les insectes stimulent la production de composés organiques volatils (COV) attirant les oiseaux insectivores.
Pour se protéger des phytophages, les plantes ont plusieurs moyens de défense : synthèse d’huiles essentielles toxiques, insecticides, antimicrobiennes ou antifongiques, développement d’épines, croissance dans des lieux difficiles d’accès ou production de C.O.V. Ces dernières, composées de carbone, d’oxygène et d’hydrogène, dérivés d’acides gras, de terpénoïdes, de composés aromatiques, ou de composés azotés ou soufrés, sont volatiles dans l’air ambiant et produites en particulier quand la plante est attaquée par les insectes, les dégâts (dommages mécaniques) stimulant la production.

Cette dernière permettrait d’éloigner les phytophages ou d’attirer leurs prédateurs et parasites. Certains passereaux seraient ainsi capables de faire la différence entre les végétaux non attaqués et les autres avant même de voir les insectes où les dégâts qu’ils ont occasionnés. Les oiseaux « sentiraient » en quelque sorte les plantes intéressantes à inspecter.
D’autre part, plusieurs études ont montré que certaines plantes étaient capables d’émettre ces COV pour repousser les ravageurs, notamment le tabac pour lutter contre une mite nocturne, insecte particulièrement problématique pour cette culture.

Pour aller plus loin

Les dégâts provoqués, ici par Vanessa atalanta induisent la production de composés organiques volatiles qui attirent les oiseaux prédateurs.

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Chenille-Vanessa atalanta (© P.Falatico)

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