Haricot – Sclérotinia


Carte d'identité

champignon
Sclerotinia sclerotiorum

Le champignon n’est pas spécifique du haricot. Il attaque un très grand nombre de plantes semées serrées et ayant une forte densité foliaire.

Une pourriture molle avec un feutrage cotonneux blanchâtre apparaît sur les tiges, les pétioles et les gousses du haricot. Des sclérotes blancs puis noirs apparaissent à l’intérieur des tiges et des gousses. Lorsque ces sclérotes se trouvent en contact direct avec les racines, elles peuvent générer la formation d’une pourriture molle au niveau de la base de la tige ou du collet pouvant, en cas d’expansion importante, entraîner la mort de la plante.

Le champignon, souvent appelé Sclérotinia à gros sclérotes n’est pas spécifique du haricot. Il est susceptible d’attaquer un très grand nombre de plantes semées serrées et ayant une forte densité foliaire, favorable au maintien de l’humidité. Le champignon  se conserve dans le sol sous forme de sclérotes et peut s’y maintenir de 8 à 10 ans. A la sortie de l’hiver, les sclérotes germent et forment des mycéliums qui vont atteindre les racines ou les débris végétaux. Ils peuvent également produire des ascospores qui, transportées par le vent, vont contaminer d’autres plantes (phase sexuée) si leur stade est sensible, à la floraison par exemple. Le champignon pénètre dans les tissus sénescents (phase saprophytique)  puis progresse dans les tissus sains. Lorsque l’humidité ambiante est favorable, le champignon produit des sclérotes (phase asexuée).

Une température de 15 à 20°C et de 16 à 24 heures de forte humidité (>92%) sont nécessaires pour que la contamination des plantes ait lieu. Les nécroses apparaissent une dizaine de jours après la contamination.

En début d’attaque une confusion est possible avec une attaque de botrytis. Cependant le botrytis attaque plutôt des organes jeunes (pointe de filets notamment) et les fructifications sont de coloration plus grise (pourriture grise) et de structure grumeleuse et non cotonneuse.

Eviter certains couverts végétaux (moutarde, phacélie, légumineuse).

Dans la mesure du possible, préférer les variétés à petit feuillage, à port léger et dressé.

Favoriser l’aération du feuillage (semis à écartement large, lignes de semis dans le sens des vents dominants).

Eviter l’irrigation pendant la floraison et laisser le sol se dessécher entre deux irrigations.

Raisonner la fertilisation et l’irrigation pour éviter un excès de végétation.

Aucune mesure de biocontrôle n’est connue à ce jour.

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