Les Coccinelles


Carte d'identité

coccinelle et pucerons
Coléoptère

Les coccinelles sont probablement les plus connues des alliés du jardinier. Avec près d’une centaine d’espèces en France, dont la majorité d’entre elles sont prédatrices d’insectes ravageurs comme les pucerons et les cochenilles.

Les coccinelles se reconnaissent très facilement par leur morphologie bombée et ovale ainsi que les points dessinés sur leurs élytres. Les associations de couleurs sont variables selon les espèces (des points noirs, rouges ou

Russ Ottens, University of Georgia, Bugwood
Coccinelle sept points : Coccinella septempunctata (© Russ Ottens, University of Georgia)

jaunes sur des fonds noirs, rouges ou jaunes) ainsi que le nombre de points (entre 2 et 22 points). Une grande variabilité de formes et de couleurs existe au sein de chaque espèce. Leur taille varie entre de 1 et 10 mm. L’une des plus communes en Europe est la coccinelle à sept points (Coccinella septempunctata). Rouge à 7 points noirs, elle mesure entre 5 et 8 mm de longueur. Sa larve grise tachée de jaune ressemble à une chenille et peut atteindre 1 centimètre. Cette coccinelle fréquente de préférence la strate herbacée et est donc plus efficace sur la végétation basse que sur les arbres du verger.

Les coccinelles peuvent difficilement se confondre avec d’autres insectes. Cependant, les coccinelles indigènes ne peuvent être facilement distinguées des coccinelles asiatiques (Harmonia axyridis) à l’âge adulte. Les coccinelles asiatiques mesurent au moins 7 mm, leur couleur varie du jaune-orangé au rouge et elles possèdent de 0 à 9 points. On ne peut distinguer les coccinelles indigènes des asiatiques qu’au stade larvaire. Introduites en France pour lutter contre les ravageurs, les coccinelles asiatiques sont envahissantes et dévorent les larves des coccinelles indigènes. Elles ont un comportement hivernal grégaire plus affirmé que les coccinelles indigènes : elles se réfugient souvent dans les maisons en grand nombre.

A la sortie de l’hiver, les femelles pondent des centaines d’œufs jaune clair par paquets sur la partie inférieure des feuilles des plantes accueillant des colonies de pucerons. 3 à 5 jours après la ponte, les larves naissent et

Larve (© Russ Ottens, University of Georgia)

commencent à se nourrir de leurs proies. Les larves muent en général 3 fois avant d’atteindre le stade de nymphe. Ce stade dure environ 8 jours puis la coccinelle adulte émerge. Au bout d’un mois l’adulte sera en capacité de se reproduire. Il peut vivre jusqu’à un an.

Les coccinelles adultes comme les larves sont friandes de pucerons qu’elles dévorent avec voracité. Une larve peut tuer jusqu’à une centaine de pucerons par jour tandis qu’un adulte en détruira plusieurs dizaines. Lorsqu’elles sont abondantes, toutes les proies tuées ne seront pas consommées (ou pas dans leur totalité). Les coccinelles adultes se nourrissent également de cochenilles, d’aleurodes, d’acariens et plus rarement de moisissures. Lorsque les proies sont plus rares, les coccinelles peuvent se nourrir de pollen et de nectar de fleurs ainsi que de débris végétaux. A l’éclosion, les larves peuvent consommer des œufs non éclos s’il n’y a pas de proies à proximité directe.

Grâce à leurs couleurs synonymes de toxicité elles se font peu attaquer. De plus, elles sécrètent un liquide répulsif dont le goût éloigne plus d’un prédateur.

  • Apprenez avant tout à reconnaître les œufs et larves de coccinelles afin de ne pas les détruire par méprise et pour favoriser leur épanouissement dans votre jardin.

    Adulte Coccinella septempunctata (© David Cappaert).
  • Ne traitez pas car les coccinelles sont sensibles aux pesticides qui peuvent se révéler fatals pour elles.
  • Favorisez les plantes hôtes des proies des coccinelles comme l’ortie, le sureau, le séneçon, la molène, etc. Ces plantes constituent également d’excellents abris pour que les coccinelles passent l’hiver ainsi que le fenouil qui leur offre du pollen. L’orge peut également être utilisée comme plante réservoir de pucerons, utile car ce puceron est spécifique des graminées.
  • Des feuilles mortes laissées à terre au pied d’arbres et d’arbustes, un mur en pierre sèche ou des arbustes à feuillage persistant permettront aux coccinelles de s’abriter en hiver. Il existe également des abris à coccinelle qui sont destinés aux espèces qui hivernent sur les arbres.
  • Soyez vigilant si vous acheter des œufs de coccinelles : achetez préférentiellement des coccinelles indigènes (Coccinella septempunctata, Adalia bipunctata).

Télécharger la fiche technique : Les coccinelles (pdf).

Liens utiles :

Ephytia

INRA : l’Agroforesterie élargit le champ des possibles

INRA : La biodiversité au service des vergers. L’expérience d’une haie composite pour limiter l’impact environnemental de l’arboriculture

La lutte biologique au jardin : le livre de l’(entomologiste Vincent Albouy

 

 

2 commentaires sur “Les Coccinelles

    Bonjour,
    Je suis une jardinière amatrice frustrée, dans tout le village, seuls les rosiers de la maison sont infestés de pucerons… je crois avoir essayé tous les moyens non polluants pour les en débarrasser, mais cela ne marche pas, tous les ans ces sales petites bestioles bouffent les petites feuilles et les nouveaux boutons, c’est frustrant !!!
    on m’a conseillé les coccinelles mais cela ne parait pas simple d’élever ces petites bêtes avant de les lâcher sur les rosiers…
    mode d’emploi svp, merci

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.