La biodiversité au jardin

Les variétés (potagères, fruitières, ornementales) de plantes que vous cultivez, les plantes spontanées, mais aussi les animaux qui fréquentent votre jardin sont les gages d’un jardin en bonne santé. Plus la diversité est importante, plus le système tend vers un équilibre. Elle constitue une assurance contre les aléas climatiques et les agresseurs.

Le jardin est un véritable écosystème. Apprenons à maintenir l’équilibre entre animaux, végétaux, micro-organismes… pour des plantes en bonne santé et un jardin plein de vie !

Les auxiliaires biologiques : nos alliés contre les nuisibles

Coccinelle
Coccinelle à sept points, pucerons noirs et fourmi

Favoriser l’accueil ou le maintien d’auxiliaires dans le jardin est le premier pas de la lutte biologique. On l’appelle la lutte biologique passive pourtant bien active au niveau du jardin.

Les auxiliaires sont des animaux qui se nourrissent ou parasitent les ennemis de nos cultures. Le hérisson et le carabe doré mangent les limaces ; la larve de coccinelle se régale de pucerons ; les araignées, les oiseaux, crapauds et autres musaraignes apportent une aide précieuse au jardinier. Il faut donc chercher à préserver et attirer ces auxiliaires car leur présence permet de réguler les populations de ravageurs.

Les auxiliaires naturellement présents ne peuvent empêcher certaines infestations de ravageurs. Le jardinier peut alors intervenir en optant pour la lutte biologique « active », c’est-à-dire en introduisant  lui-même des auxiliaires, on parle alors de protection biologique intégrée (PBI).

Liste non exhaustive des auxiliaires au jardin

Chrysope
Chrysope

Araignée : elle dévore les mouches et larves de toute sorte.

Belette : carnivore, elle détruit de nombreux rats et campagnols (80% de sa nourriture), mais elle peut aussi s’attaquer aux nids d’oiseaux, amphibiens…

Blatte de jardin : les blattes de jardin participent au processus de dégradation de la matière organique.

Cantharide : les adultes consomment plus de puerons que l’emblématique coccinelle.

Carabe doré : il se nourrit de larves et de chenilles.

Petit rhinolophe © Thomas Devys
Petit rhinolophe © Thomas Devys

Cécidomyies prédatrices : les larves de certaines espèces sont particulièrement voraces contre les pucerons mais aussi les cochenilles, les aleurodes ou encore des acariens.

Chauve-souris : elles mangent la nuit de nombreux insectes, mais surtout les papillons crépusculaires comme les pyrales et les phalènes très nuisibles.

Cloporte : les cloportes participent activement à la décomposition de la cellulose des parois végétales et ainsi à la fertilité des sols.

Coccinelle : sans doute le plus connu des auxiliaires. Larves et adultes se nourrissent de pucerons mais aussi de cochenilles, d’acariens ou d’aleurodes ainsi que de pollen et de nectar. On peut les acheter par correspondance ou dans certaines jardineries.

Couleuvre : elle est inoffensive! Elle détruit de nombreux insectes, ainsi que les mulots et les campagnols. C’est une vraie chance pour le jardinier!

Crapaud : c’est l’un des meilleurs auxiliaires du jardinier. Il détruit les cloportes, limaces, chenilles et larves.

Chrysope : ses larves peuvent dévorer de 250 à 500 pucerons durant leur développement (qui dure environ 3

Guêpe parasitoïde en position d’oviposition sur un puceron (© S. Dourlot Université de Rennes-I)
Guêpe parasitoïde en position d’oviposition sur un puceron (© S. Dourlot Université de Rennes-I)

semaines). On peut acheter par correspondance ou dans certaines jardineries des bandelettes avec des œufs de chrysope.

Guêpe parasitoïde : une femelle, par la ponte, arrive à parasiter plus de 500 pucerons ou chenilles pendant la saison.

Grenouille : si vous possédez un grand terrain frais et humide, vous y observerez peut-être des rainettes vertes. Ne les tuez pas! Elles ne touchent jamais aux cultures mais détruisent insectes, mouches, limaçons et larves d’insectes aquatiques.

Hérisson : il se nourrit de nombreuses sortes d’insectes et de limaces.

Lézard : il mange des mouches, des sauterelles et nombre d’insectes.

Mante-religieuse : cet insecte protégé en France depuis 1992, consomme des mouches, moustiques mais aussi des criquets.

Ectophasia crassipennis – parc du château de Grouchy à Osny © CACP – Gilles Carcassès
Ectophasia crassipennis – parc du château de Grouchy à Osny © CACP – Gilles Carcassès

Mouches tachinaires : si les adultes sont floricoles, les larves consomment de nombreux ravageurs phytophages comme les charançons, les doryphores et les pyrales.

Musaraigne : elle est carnivore et ne touche donc jamais aux fruits et légumes. Elle se nourrit d’insectes et vers blancs mais aussi de mulots.

Myriapodes : certaines espèces de mille-pattes participent à la décomposition des végétaux en humus pendant que d’autres se nourrissent d’insectes ravageurs.

Oiseaux : de nombreux oiseaux tels que mésanges, merles, martinets, hirondelles et roitelets sont insectivores et vous vous aider à vous débarrasser d’une grande quantité de nuisibles. Cela vaut bien de leur laisser une petite part de la récolte de cerises, fraises ou petits pois! Une mésange mange presque son poids par jour en insectes. Un couple de mésanges avec la nichée arrive à manger 30kg de chenilles par an! Même les

Macrolophus rubi (© Flickr)
Macrolophus rubi (© Flickr)

moineaux sont utiles. A eux seuls, ils dévorent plus de hannetons que les autres oiseaux cités! Les merles dévorent de nombreux insectes et leurs larves mais aussi des myriapodes. Les pics sont précieux pour aller chercher les insectes et les larves sous l’écorce des arbres.

Punaises : elles dévorent les acariens, certaines chenilles et les psylles.

Rapaces : éperviers et petits faucons se nourrissent de souris et autres petits mammifères. Hiboux et chouettes chassent la nuit et se nourrissent de souris, mulots, campagnols, rats…

Sauterelle verte : elle n’est pas une ennemie du jardinier puisqu’elle consomme des pucerons, les formes larvaires et adultes des doryphores notamment.

Staphylins : sont des prédateurs efficaces contre une grande panoplie de ravageurs des cultures dont des acariens, des pucerons, des chenilles, des limaces et des escargots.

Syrphe
Syrphe ceinturé en vol stationnaire

Syrphe : elles ressemblent à de toutes petites guêpes, très fines et silencieuses. On les voit souvent immobiles au-dessus des fleurs. Leurs larves dévorent plusieurs centaines de pucerons pendant leur cycle.

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