Les serpents


Carte d'identité

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Bien qu’ils aient eu et ont toujours très mauvaise presse dans l’imaginaire de beaucoup, les serpents sont aussi des auxiliaires du jardinier. Du latin serpens « qui se traîne », les serpents sont des reptiles, un terme générique qui regroupe des espèces éloignées entre elles. Quelques 3500 espèces sont recensées dans le monde, parmi elles une dizaine vit en France.

En 2010, une étude anglaise, a mis en évidence que parmi 17 populations de serpents (8 espèces), 11 avaient nettement décliné en un temps relativement court, 5 étaient restées stables et une témoignait d’une légère augmentation (Reading et al., 2010).

En France toutes les espèces de serpents sont protégées par un arrêté de novembre 2007.

Les serpents sont des vertébrés recouverts d’écailles. Leur taille est très variable. La coronelle bordelaise ne dépasse pas 55 centimètres quand la couleuvre de Montpellier peut atteindre les 2 mètres 50.

En France il est important de pouvoir faire la différence entre une couleuvre et une vipère, dont la morsure peut être dangereuse. Les couleuvres ont les pupilles rondes pendant que celles des vipères seront verticales (Figure 1). D’autre part, les couleuvres ont 9 grandes écailles céphaliques, tandis que chez les vipères les écailles céphaliques sont nombreuses et de petite taille (Figure 1).

Figure 1 : a) Mâle adulte de couleuvre de Montpellier (©Michel Aymerich). b) Vipère aspic : vipera aspis (©Michel Aymerich). C) Juvénile de couleuvre d’Esculape : Elaphe longissima (©Michel Aymerich). d) Vipère aspic (©Mathias Dezetter, Flickr).

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Figure 1 : a) Mâle adulte de couleuvre de Montpellier (©Michel Aymerich). b) Vipère aspic : vipera aspis (©Michel Aymerich). C) Juvénile de couleuvre d’Esculape : Elaphe longissima (©Michel Aymerich). d) Vipère aspic (©Mathias Dezetter, Flickr).

Les vipères ne se déplacent pas totalement immergées dans l’eau donc les serpents que vous voyez dans les milieux aquatiques sont des couleuvres, comme la couleuvre à collier par exemple (Figure 2).

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Figure 2 : a et b) Natrix natrix ou couleuvre à collier (©Gilles Carcassès).

Les serpents ne perçoivent pas les sons, ils captent les vibrations du sol. Les couleuvres comme les vipères sont diurnes bien que ces dernières puissent être actives pendant le crépuscule ou la nuit.

Les serpents affectionnent les écotones tels que les haies, les lisières de bois ou bien les murs de pierres sèches. On les rencontre le plus souvent dans les zones sèches, embroussaillées, les coteaux rocheux. Certaines couleuvres vivent dans les abords des étangs et des mares dans lesquelles elles s’alimentent lors de leurs jeunes années.

Chez la plupart des serpents la reproduction est ovipare, c’est-à-dire que la fin du cycle se déroule en dehors de la femelle. Les vipères quant à elles, sont ovovivipares, c’est-à-dire que les œufs éclosent dans le ventre de la mère.

Le régime alimentaire des serpents évolue avec leur croissance. Les jeunes se nourriront de petits insectes, de larves, de limaces ou d’escargots présents dans les cultures, tandis que les adultes chasseront des proies comme des rongeurs, des batraciens, des oiseaux, des poissons et même d’autres reptiles. Ils sont eux-mêmes prédatés par des hérissons, des rapaces…

D’une manière générale, même ceux qui sont potentiellement dangereux préfèreront la fuite à la confrontation. Les vipères chassent grâce à leur venin qu’elles injectent par leurs crochets et qui paralyse la victime. Certaines couleuvres disposent aussi de petits crochets.

  • N’utilisez pas d’insecticides.
  • Certains reptiles craignent les milieux ouverts. Permettez-leur de se réfugier dans des haies.
  • Evitez les tontes rases ou bien réglez au maximum la hauteur de coupe et tondez par temps chauds afin qu’ils puissent s’échapper.
  • Aménagez de façon naturelle une partie ensoleillée.
  • Aménagez des abris dans des endroits chauds tels des tas de bois, des tuiles, des tôles ondulées ou tout matériau qui emmagasinera la chaleur et la restituera ensuite.
  • Veillez à retourner votre compost avec précaution, il peut être devenu leur lieu de ponte.

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Bibliographie scientifique :

Reading, C.J., Luiselli, L.M., Akani, G.C., Bonnet, X., Amori, G., Ballouard, J.M., Filippi, E., Naulleau, G., Pearson, D., and Rugiero, L. (2010). Are snake populations in widespread decline? Biol. Lett. 6, 777–780.

Liens utiles :

Société d’herpétologie

Sciences participatives : suivi des populations de reptiles

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