Plusieurs préparations d’origine naturelle (végétale, minérale ou animale) peuvent être utilisées au jardin, notamment les préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP), composées exclusivement :
- Soit de substances de base dont l’activité principale n’est pas phytopharmaceutique mais utile à la protection des cultures, par exemple le vinaigre blanc pour nettoyer les outils ;
- Soit de substances naturelles à usage biostimulant, dont l’activité n’est pas phytopharmaceutique. Elles stimulent généralement la vitalité des plantes en agissant sur la nutrition.
Protéger ses plantes avec des substances naturelles
Qu’elles soient végétales, minérales ou animales, voici des exemples de substances naturelles autorisées pour un usage dans les jardins d’amateurs pour lutter contre des bioagresseurs.
Substances naturelles utilisables dans les jardins
Parmi les substances d’origine végétale, citons l’acide pélargonique (dont le nom est tiré du genre Pelargonium) utilisé dans des désherbants, la laminarine (extraite d’algues) utilisée contre des maladies cryptogamiques (oïdium par exemple ainsi que le feu bactérien) ou encore l’huile de colza et le bicarbonate de potassium a action insecticide (contre des pucerons, des acariens, des cochenilles…).
Contre les mollusques (limaces et escargots), l’utilisation de phosphate ferrique, substance d’origine minérale, est autorisé au jardin. D’autres substances d’origine minérale peuvent être utilisées en protection des plantes mais sont réservées aux professionnels ou ont été exclues du NODU Vert Biocontrôle en raison de leurs conséquences sur l’environnement ou sur la santé.
Le cas des orties
Une préparation à base d’orties est autorisée par l’arrêté du 18 avril 2011 et peut être commercialisée à condition de respecter une recette précise. Elle est utilisable contre le mildiou, les pucerons, les acariens ainsi que comme activateur ou régulateur de croissance des végétaux.
Surtout, lorsque vous effectuez un traitement au jardin, quel que soit le produit utilisé (même d’origine naturelle), veillez à toujours lire les étiquettes et respecter les conditions d’emploi !
Les stimulateurs de défenses naturelles
Certaines substances naturelles peuvent également agir comme stimulateurs de défenses des plantes (SDP) également appelés stimulateurs de défenses naturelles (SDN). Que signifie ce terme ?
Comment agissent-ils ?
Si l’on devait oser une comparaison, les SDN agissent plus ou moins comme des vaccins. Les plantes possèdent en effet des mécanismes de défense naturels et intrinsèques à la plante qui sont activés en cas d’attaque par un bioagresseur grâce à l’émission de diverses molécules de signal. Les SDN sont des substances qui vont simuler ces signaux d’attaque, permettant ainsi à la plante de déclencher ses mécanismes de défense et donc de mieux résister en cas d’attaque réelle.
Bien choisir un SDN
Attention toutefois : certains SDN sont des produits de synthèse, ils ne sont pas des substances naturelles ni des micro-organismes et ne rentrent donc pas dans le champ du biocontrôle.
D’autre part, il faut distinguer les produits homologués en tant que SDN, dont l’efficacité est testée, de ceux revendiquant plus ou moins clairement une action telle mais non homologués en tant que tels. Il s’agit soit de matières fertilisantes, soit de préparations dont l’efficacité en tant que SDN n’est pas prouvée.
Parmi les produits homologués en tant que SDN, on peut citer une souche spécifique de Bacillus subtilis qui est autorisée en jardins d’amateurs sur de nombreux végétaux.