Lutter contre la mousse

Il existe de nombreuses espèces de mousses qui appartiennent toutes à la famille des Bryophytes. La mousse se développe facilement quand certaines conditions comme l’ombre et l’humidité sont réunies.

Lorsque ces conditions sont associées à un appauvrissement des sols, la mousse peut rapidement prendre la place des graminées du gazon.

Mousse dans le gazon © A. Piacibello

Réagir à un développement de mousse

La mousse se développe sur des substrats très pauvres et est souvent présente là où aucune autre plante ne peut  pousser.
Les mousses sont des végétaux pionniers. Elles permettent le développement futur d’une flore plus diversifiée. La mousse peut servir d’abris à la microfaune.

Pour détruire la mousse sur des zones perméables non enherbées, un produit à base d’acides (pélargonique ou caprique) peut être pulvérisé.

Pour détruire la mousse dans le gazon, vous pouvez utiliser un produit à base de sulfate de fer. Ce produit est à utiliser en cas d’extrême nécessité et les applications ne doivent pas être répétitives.

Ces produits ont un effet immédiat mais ne corrigent pas les causes d’apparition de la mousse.

Limiter les risques de développement de mousse dans le jardin

La mousse apprécie particulièrement les sols compactés et plutôt acides.

Les traitements répétés avec des produits à base de sulfate de fer et d’acides contribuent à acidifier le sol et à favoriser le développement de la mousse. Attention aussi aux engrais contenant du sulfate de fer.

Vous pouvez équilibrer le pH de votre sol trop acide en apportant des produits à base de calcium (dolomite, poudre de craie, chaux éteinte…) qui augmenteront le pH du sol.

Tapis de mousse sur une zone ombragée
Tapis de mousse sur une zone ombragée © Gyrostat

La tonte rase de la pelouse affaiblit les graminées et favorise le développement de la mousse.
Tondez à 10cm minimum de hauteur.

Observez le jardin pour déterminer les conditions qui favorisent le développement de la mousse. Essayez d’agir sur ces conditions, par exemple en élaguant un arbre ou en déplaçant une tonnelle. Vous pouvez aussi réduire ou modifier le système d’arrosage

Au printemps et à l’automne, scarifiez la pelouse pour enlever les mousses installées à l’aide d’un  scarificateur ou d’un râteau. Aérez ensuite le sol et allégez-le en ajoutant du sable ou de l’humus.

La mousse qui recouvre les troncs n’est pas nuisible pour les arbres. En effet, la mousse n’a pas de racines mais des rhizoïdes (poils racinaires) qui restent en surface et ne perturbent pas les végétaux sur lesquels elle se développe.

La gène occasionnée peut être esthétique.

Dans ce cas, pulvérisez un produit à base d’acides sur les mousses qui les assécheront puis frotter délicatement le tronc. Respecter les doses et les conditions d’utilisation.

Le mobilier ou les objets recouverts de mousse peuvent être déplacés dans un endroit ensoleillé et moins humide.

Mousse sur tronc d'arbre
Mousse sur tronc d’arbre. © Mahieddine Boumendjel

Pour ôter la mousse, frottez à l’aide d’une brosse drue ou passez un jet d’eau à haute pression.
Suivant le matériau, vous pouvez pulvériser un produit à base d’acide mais pas de sulfate de fer qui risquerait de
tacher l’objet.

Pour en savoir plus

Kokedama Asparagus
Kokedama Asparagus © Seyriu-en

Lutter contre la pollution

Les mousses absorbent les nutriments et l’eau nécessaires à leur développement par leur partie aérienne. Elles sont utiles pour mesurer les pollutions car elles sont bio-accumulatrices.
C’est-à-dire qu’elles sont capables de stocker certains métaux lourds et permettent, en les analysant, de mesurer les
taux de pollutions locales.

Les utilisations esthétiques

La mousse est très utilisée dans les jardins japonais comme dans l’emblématique jardin de mousses du temple de Tofuku-ji près de Tokyo.
Elle est aussi utilisée dans un art dérivé des bonsaïs, le kokedama. Les racines d’une plante sont enrobées de terre puis de mousse qui lui servira de support.