Comment entretenir une pelouse écologique ?

L’évacuation des déchets verts suite à la tonte peut rapidement devenir une corvée pour les jardiniers dès le début du printemps. Or la tonte ne doit pas être considérée comme un déchet mais comme une plus-value au jardin.

Quelques propositions alternatives à l’évacuation

Ayons à l’esprit le devenir de la tonte de gazon effectuée par un robot. Les résidus sont intégralement laissés sur place sans pour autant nuire – bien au contraire – à la santé de la pelouse. C’est l’intérêt du mulching. En se dégradant rapidement, les résidus de tonte nourrissent la microfaune et leur dégradation assure une fertilisation par restitution au sol des éléments minéraux (dont l’azote) prélevés au cours de la croissance (pousse). De plus, cette technique réduit la levée des adventices et la formation des mousses.

Sans robot, avec votre tondeuse habituelle, il est possible d’imiter cette technique en privilégiant le mulching à la récupération en panier/bac.

Si votre tondeuse ne dispose pas de la fonction « mulching », faire un passage en position haute pour étêter les herbes les plus grandes en ne coupant que le tiers de la hauteur du gazon. En deux ou trois jours, moins s’il fait chaud, les déchets de tonte vont faner. S’ils sont trop importants (après une période d’absence ou de fort développement), les amas de tonte peuvent être étalés avec un râteau ou un ramasse feuilles. Lors des passages suivants, il est conseillé de ne pas descendre en-dessous de 8-10 cm.

Si la récupération en panier/bac a votre préférence, plusieurs possibilités s’offrent à vous là encore.

Épandre la tonte sur 3 à 4 cm maximum d’épaisseur dans une zone dédiée ou sur une planche de culture au potager pour un séchage en deux ou trois jours (comme le font les cultivateurs avec le foin). Une fois séché, le stockage peut s’effectuer en tas plus épais.

** Éviter de stocker directement le gazon frais en tas épais ; il va monter en température, brûler le sol, pourrir en dégageant de mauvaises odeurs (gaz).

Le gazon séché peut également être utilisé pour servir de paillage de protection au pied des plantes vivaces (rosiers, petits fruitiers, artichauts…), limitant ainsi la levée des indésirables, des plantes spontanées ; réduisant l’évaporation du sol (avril est statistiquement dans la région le mois le moins pluvieux avec une forte présence de vents d’Est desséchants). Cet épandage sur quelques centimètres d’épaisseur gagne à être réalisé sur sol humide, même au potager entre les rangs de culture.

Sous forme séchée, les résidus peuvent être incorporés au compost avec les autres éléments habituellement mis dans le bac à compost (épluchures de légumes… ). Sans bac composteur, le compostage de surface est possible en tas, en intercalant gazon séché, épluchures de légumes. En excluant tout restes de cuisine, le compostage de surface n’attire pas les rongeurs et ne dégage pas de mauvaises odeurs. Le compost ainsi obtenu, dans quelques mois, viendra enrichir le sol au pied des plantes ornementales, potagères ou petits fruitiers.

Paillage

En privilégiant l’une ou l’autre de ces propositions, au lieu d’appauvrir votre terrain, vous le fertiliserez par restitution de la matière organique nommée à tort « déchets verts ».

Dans le cadre de ces pratiques éco-citoyennes, le recours à la déchetterie pourra se limiter aux végétaux malades, non transformables sur place, trop encombrants… Ainsi, à vos économies de carburant, s’ajouteront à terme de moindres dépenses en achat d’engrais. Sans oublier les économies de la collectivité qui finance avec l’impôt (nos impôts) le fonctionnement de la déchetterie, la collecte et le traitement des déchets verts.

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