Larve, chenille, ver ?

Des larves différentes sont appelés « ver » dans le langage courant. Au sens de la classification du vivant, les vers regroupent notamment les vers de terre, de terreau, les nématodes et les plathelminthes.

Pour mener une action efficace, sachez reconnaître les larves d’insectes. En effet, elles ne sont pas toutes nuisibles et les méthodes de lutte seront différentes.

Lorsque vous trouvez un ver, un asticot ou une chenille, leur source de nourriture est à proximité immédiate. Ainsi, au jardin certains sont des ravageurs consommant les feuilles ou les racines et d’autres des auxiliaires transformant par exemple la matière végétale.

Si vous voyez un animal de forme allongée bien souvent mou, vous devez regarder s’il possède des pattes et comment se présente sa tête. C’est sur ces critères que vous pourrez les reconnaître.

Les vers blancs

Ils désignent notamment les larves de hanneton et les larves de cétoine. Ces Cétoinecoléoptères ont des biologies différentes : la larve de hanneton mange des racines, celle de cétoine se nourrit de matières végétales en décomposition. Il convient de les reconnaître pour épargner les cétoines et maîtriser la population de hannetons ravageurs des racines.

Ne pas confondre !

Nom commun Hanneton Cétoine
Nom scientifique Melolontha melolontha Cetonia aurata
Comportement au jardin Nuisible Auxiliaire du compost
Période de présence Vol en été
Dynamique *** (cyclique)
Conservation Dans le sol sous des plantes Dans le compost ou le bois en décomposition
Caractères spécifiques Se déplace sur ses pattes, se déplace sur le dos
possède des pattes et une tête très développée possède des pattes grêles et une petite tête
un petit arrière-train fuselé un gros arrière-train arrondi
Alimentation Matière végétale fraiche Matière végétale en décomposition
Larve : Racines Larve : bois en décomposition
Adultes : feuilles Adulte : pollen de fleurs
Nombre de génération annuelle 1 génération tous les 2-3 ans (les générations se chevauchent)

L’asticot

Il se transforme en mouche à l’état adulte. Si vous le regardez de près, l’asticot possède une tête réduite à des pièces buccales lui permettant d’aspirer sa nourriture. Ils ne possèdent pas de patte. Vous les trouverez notamment dans les matières en décomposition. Certaines mouches peuvent aussi pondre dans les fruits ou les feuilles, les asticots nuisent alors aux cultures comme la mineuse du poireau ou la larve de mouche des cerises.

La chenille

Elle se transforme en papillon à l’état adulte, pollinisateur indispensable au jardin. Elle cause de gros dégâts menant à la destruction totale certaines cultures.

Pour la reconnaître, outre sa forme allongée parfois recouverte de « poils », elle possède 3 paires de pattes articulées à l’avant et 5 paires de fausses pattes (ventouses) sur l’abdomen.

Chenille de machaon
Chenille de machaon

La fausse chenille

Elle ressemble beaucoup aux chenilles mais l’adulte, nommé tenthrède, est un hyménoptère. Elle possède aussi 3 paires de pattes articulées mais compte de 6 à 9 paires de fausses pattes abdominales servant de ventouses. Elle a souvent le réflexe de se laisser tomber ou de se cabrer lorsqu’elles sont inquiétées. La souche de Bacillus Thuringiensis efficace contre les chenilles ne fonctionne pas contre les tenthrèdes.

tenthrèdes

3 commentaires sur “Larve, chenille, ver ?

    Bonjour,
    Pour ne pas tuer la chenille vous pouvez toujours :
    – les enlever à la main
    – recouvrir d’un filet anti-insectes les végétaux susceptibles d’être attaqués
    ou bien créer les conditions qu’elles affectionnent en-dehors de votre potager :
    – installer une prairie fleurie sauvage
    – insérer des plantes hôtes que ces chenilles affectionnent (loin de votre potager) comme : l’ortie, les ombellifères en général : fenouil, aneth…, ou encore la rue fétide (attention tout de même cette plante n’est pas anodine, elle peut entraîner après contact des photodermatites!)
    – favorisez d’une manière générale la biodiversité dans votre jardin en plantant des haies composites qui accueilleront des auxiliaires prédateurs des chenilles comme : l’araignées napoléon, des guêpes (Polistes gallicus, entre autres), Trogus lapidator, des fourmis…
    Si l’invasion et les dégâts deviennent trop important il existe le Bacillus thuringiensis.
    Cordialement,

    Vous pouvez protéger ce magnifique papillon en voie de disparition en détournant son attention et en favorisant son développement. Tout simplement en plantant un ou deux pieds de fenouil que vous lui laisserez en exclusivité. Il suffit de déplacer la chenille sans lui faire de mal et en la mettant en place sur le plan de fenouil. Vous aurez ainsi la chance de voir revenir ce beau papillon l’année suivante si le plan de fenouil est toujours là (il résiste bien en hiver). Il viendra pondre uniquement sur le fenouil.

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