Les déchets végétaux, une véritable ressource à valoriser au jardin

La matière organique est une ressource provenant principalement des végétaux et des animaux. Ces ressources sont considérées comme les carburants de l’agroécologie. Le jardinier veillera, alors, à utiliser ces ressources au plus près de son jardin et être un acteur de l’économie circulaire.

On en parle avec:

  • Gil Melin, Président des Jardins Familiaux de l’Orme Pomponne
  • Joseph Chauffrey, lauréat du concours Jardiner Autrement et formateur en permaculture et jardinage durable

Les ressources organiques proviennent :

  • Des végétaux : fruits abîmés, feuilles, tiges, résidus de tonte, branches, résidus de taille
  • Des animaux : fumier, crottin, fientes, urine, laine, poils, plumes
  • De minéraux : cendres, coquilles d’œufs …

Les matières organiques sont un assemblage d’atomes de carbone, d’hydrogène, d’oxygène et d’azote. Pour être absorbés par la plante, ces atomes doivent être dégradés et composeront l’humus essentiel à la fertilité des sols.

La dégradation de la matière organique produit inévitablement des dégagements de gaz à effets de serre. Le levier dont dispose le jardinier est la manière dont se fera cette dégradation pour la ralentir au maximum en favorisant une combustion lente dans un sol aéré.

Ainsi, la matière organique peut être valorisée de deux manières:

  • par le paillage : en l’étendant à même le sol
  • par le compostage en maîtrisant les températures et l’équilibre carbone/azote.

L’objectif étant qu’aucune matière organique ne sorte du jardin, les déchets ne sont plus considérés comme tels mais comme une ressource. Cela permet de réduire ses déchets au jardin.

Quelques conseils pratiques

Répartition de cette ressource:

  • ⅔ sous forme de paillage,
  • ⅓ sous forme de compost

Quels déchets pour le compost ?

  • Les matières vertes : fanes et épluchures de légumes, adventices montées en graine, tonte de pelouse …
  • Les matières brunes : feuilles mortes, tailles des arbres fruitiers, des haies …

 Quels déchets pour le paillage ?

  • Les adventices non montées en graine, la tonte de pelouse, la taille d’arbres, …

Attention à la faim d’azote avec les résidus de taille : l’incorporation au sol de ressources organiques peut engendrer, principalement au printemps, une captation de l’azote minéral disponible dans le sol par des bactéries et des champignons dégradant les matières organiques. Plus celles-ci seront riches en lignine plus la demande sera forte et moins les végétaux auront accès à l’azote nécessaire à leur métabolisme.

Pour aller plus loin :

Cultiver des végétaux non pour leurs fruits ou leurs légumes mais pour produire de la biomasse utilisable au jardin

Quelques exemples:

  • Le sureau : l’enjeu n’est pas de produire de la fleur ni du fruit mais des branches faciles à broyer.
  • La bourrache et la consoude qui en plus d’être des plantes mellifères produisent beaucoup de biomasse pour alimenter le sol en paillage.
  • Production d’engrais vert : seigle et vesce qui une fois broyés peuvent être épandus sous forme de paillage.
  • Reconsidérer la place des adventices comme productrices de biomasse.

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