Carte d'identité
La punaise diabolique est un ravageur polyphage originaire d’Asie. Elle peut se nourrir de plus de 120 espèces végétales différentes. Les dégâts occasionnés par cette punaise s’observent principalement sur les fruits par des marques et déformations.
La punaise diabolique est un insecte piqueur-suceur. A l’aide de ses stylets, elle pique les fruits pour en extraire les fluides, cette action est à l’origine des marques, déformations et altérations de la coloration observées lors de la récolte des fruits.
Cette attaque peut entraîner des pertes de rendements liées à l’endommagement ou à l’avortement du fruit.
Sur la vigne, la présence de la punaise diabolique dans les grappes de raisin au moment de la récolte peut affecter la qualité du vin. Lors du broyage, ces dernières libèrent une substance qui altère l’arôme du vin.
La punaise diabolique est originaire d’Asie, elle a été déclarée officiellement pour la première fois en France en 2013. En quelques années, la punaise a colonisé la majorité des départements français.
Au printemps (mars-avril), les punaises adultes, émergent de leur hibernation pour s’accoupler.
Les œufs pondus en période estivale (à partir de mai) sont blanchâtres et agglomérés en plaques sur la surface intérieure des feuilles. Une femelle pond 20 à 30 œufs 4 à 6 fois par saison. Les œufs éclosent au bout de 3 à 6 jours pour laisser place aux cinq stades larvaires (cycle de développement ci-dessous).
A l’arrivée de l’automne, les adultes hibernent dans des abris naturels (écorces, bois, haies…) ou artificiels comme les maisons.
En Europe, la Punaise diabolique effectue une à deux générations par an. Elle est considérée comme une espèce invasive qui prend la place d’autres espèces européennes. Dans sa région d’origine, elle peut réaliser jusqu’à quatre ou cinq générations par an.
L’adulte mesure 12 à 17 mm de long et 7 à 10 mm de large. Il est coloré de plusieurs teintes de brun foncé et de points sombres, avec des antennes et pattes rayées. Il est également possible d’observer des alternances de blanc et noir sur les côtés de l’abdomen. Il n’y a pas de différences particulières entre les individus femelles et les mâles. La punaise diabolique ressemble beaucoup à de nombreuses punaises européennes comme la punaise grise, Raphigaster nebulosa. Entre les deux punaises, le principal caractère morphologique de distinction est pour Raphigaster nebulosa la présence d’une pointe abdominale visible en face inférieure de l’abdomen qui est absente chez Halyomorpha halis.
Les larves présentent une tête de forme rectangulaire. Elles sont de couleur orangée, tachetées de noir, et possèdent de nombreuses épines sur les côtés du thorax. La larve de premier stade mesure environ 2,4 mm. Du stade 3 à 5, elles mesurent de 5,5 à 12 mm de long, leur couleur s’assombrit et leurs antennes se strient, prenant l’apparence de celles des adultes.
Les ooplaques de punaises diaboliques peuvent facilement être confondues avec celles d’autres punaises Pentatomidae.
Protection mécanique : Installer des filets de protection « insect-proof », cette barrière physique limite l’intrusion des punaises et protège les fruits.
Plantes piège : sorgho, tournesol, millet, tanaisie, mauve, vesce et phacélie. Ces plantes pièges attirent les punaises ce qui réduit leur présence sur les plantes cultivées
Pièges à phéromones : utilisés pour suivre les densités de population
Favoriser l’installation d’ennemis naturels : Coccinelles (Harmonia axyridis) ou perce-oreilles (Forficula auricularia)
Parasitoïdes des œufs de la punaise diabolique: Anastatus bifasciatus (ce parasitoïde indigène est interdit d’utilisation en France).
