La gestion du gazon

Gérer son gazon à l’aide du biocontrôle

Le gazon est très présent dans les jardins des particuliers. Il offre de nombreux  intérêts écologiques et esthétiques.

Comme toute plantation, le gazon requiert un entretien et une observation réguliers afin d’en profiter au mieux.

Jardin d’ornement avec gazon © V. Douce

Implantation du gazon

Le gazon peut être semé au printemps lorsque le sol s’est réchauffé ou à l’automne dans un sol encore chaud. Privilégier des périodes durant lesquelles les pluies sont fréquentes pour minimiser les arrosages.

Il est important de connaitre l’exposition de son terrain pour choisir le type de gazon à semer. Le climat et l’utilisation future (détente, jeux d’enfants) sont aussi des critères à prendre en compte dans le choix de ces graminées.

Ray grass
Exemple de variété de gazon: Ray-grass © Bruce Ackley

En fonction de l’objectif recherché, différents mélanges sont proposés en jardinerie. Cette diversité permet une meilleure adaptation aux utilisations du gazon, mais aussi aux conditions climatiques.

Par exemple, le ray-grass est couramment retrouvé dans ces mélanges, car il est adapté aux zones régulièrement piétinées. La fétuque rouge sera choisie pour son aspect esthétique pour des gazons rarement fréquentés.

Les semences « Label Rouge » garantissent la qualité à long terme et la résistance du gazon planté.

Le gazon change d’aspect en fonction des saisons, mais aussi suite à la présence de ravageurs ou de maladies. Une observation attentive est indispensable pour en identifier la cause.

La gestion du gazon au quotidien

Une fois le gazon semé et si la période est sèche, l’arrosage sera d’abord fréquent pour s’assurer de la bonne germination des semis. Les arrosages seront ensuite moins fréquents, mais abondants pour permettre un enracinement en profondeur.

Pythium sur gazon
Développement d’un champignon sur du gazon, ici Pythium  © Mary Ann Hansen

Des champignons, comme le pythium, peuvent s’attaquer au gazon (les dégâts sont visibles au printemps). Ces champignons s’attaquent généralement aux pelouses affaiblies, manquant d’azote et retenant l’humidité. Les déchets de tontes laissés sur place permettront de combler le déficit d’azote.

Le vieillissement d’une pelouse et les épisodes de sécheresses entraînent une accumulation de débris végétaux au niveau du sol. Ce feutrage imperméabilise le sol et peut favoriser le développement de champignons. À la fin de l’hiver et de l’été, scarifiez le gazon à l’aide d’un râteau ou d’un scarificateur pour éliminer le feutrage.

Pour lutter contre les mousses, le passage d’un aérateur permettra d’assouplir et de décompacter le sol et ainsi de favoriser la pénétration de l’eau dans le sol.

Hanneton
Larve de hanneton qui se nourrit des jeunes racines © G. Carcassès

Le gazon peut aussi être attaqué par des ravageurs qui se nourrissent des jeunes racines. La pelouse prend alors un aspect jaune dès le printemps et sèche localement. Des nématodes sont vendus pour lutter contre ces vers. Par exemple Heterorhabditis bacteriophora contre les hannetons et Steinernema carpocapsae contre les vers gris et les tipules.

La gestion du gazon à long terme

Fleur de Fabacée et abeille solitaire
Abeille butinant une fleur de Fabacée (c) G. Carcassès

En été, une tonte haute (min 10cm) contribue au maintien de l’humidité du sol et favorise la résistance à la sécheresse. La pelouse sera plus vigoureuse et plus résistante aux maladies. Cela permet aussi de limiter le développement des plantes indésirables. La tonte sera courte seulement en prévision d’un dé-feutrage ou d’un dé-moussage, à l’aide d’outils adaptés.

Lorsqu’il gèle, éviter de piétiner la pelouse. Les brins de gazon deviennent marron.

Pour lutter contre les plantes indésirables, voir les conseils pour Désherber à l’aide du biocontrôle

Utiliser les déchets de tontes comme paillage sur les parterres en été pour maintenir l’humidité.

La pelouse est un très bon refuge pour la biodiversité, pour peu que la tonte soit assez haute, les insectes auxiliaires pourront y trouver de la nourriture. Les auxiliaires dont la forme adulte se nourrit de pollen, comme les chrysopes, certains parasitoïdes et les syrphes, seront favorisés.

Semer un gazon « mélange fleuri » sur des zones moins fréquemment tondues afin de laisser les fleurs se développer. Généralement, les bordures de jardins s’y prêtent assez bien.

Pour en savoir plus

L’enherbement a de nombreux impacts positifs. En plus de participer à l’esthétisme du jardin, la pelouse absorbe du CO2 et relâche de l’oxygène grâce à la photosynthèse. Ce mécanisme participe aussi à la régulation de la température lors de fortes hausses. Une zone enherbée absorbera les excès d’eau et diminuera les ruissèlements à l’inverse des zones nues.

Les semences de gazon au cœur de la recherche

Elles font l’objet de nombreux travaux de recherche pour développer des variétés présentant des résistances naturelles aux maladies et aux conditions climatiques tout en augmentant la finesse des brins pour le côté esthétique.

Pour sélectionner la variété de gazon idéale, vous pouvez vous aider du site du GNIS.